La rébellion armée au Daguestan se double d'une véritable guerre de
propagande. Les Russes ont ainsi annoncé, hier, avoir tué au moins 600 rebelles depuis le début des affrontements, le 7 août, près de la moitié du nombre estimé des combattants. Simultanément, le commandant tchétchène Chamil Bassaïev, à la tête de la rébellion, a affirmé que son opération progressait.
«Nous avons montré une fois de plus que nous savons faire la guerre», s'est félicité le général Viktor Kazantsev, commandant de la région du Caucase du Nord, en annonçant le bilan des tués. Le général a aussi prédit que la reprise des localités toujours aux mains des rebelles autour de Botlikh (sud-ouest du Daguestan) serait l'«affaire de quelques jours». Les forces fédérales russes ont poursuivi, hier, leurs bombardements massifs et ont reçu de nouveaux renforts. Officiellement, le nombre de réfugiés fuyant les combats atteint désormais 10 000 personnes. A Moscou, un responsable du ministère des Affaires étrangères a accusé le terroriste saoudien Ben Laden, dont la tête est mise à prix par les Etats-Unis, de financer les islamistes du Daguestan. Il a aussi évoqué des fondations des pays du Golfe qui leur fourniraient des sommes considérables.
En face, les rebelles ont affirmé tenir encore quatorze villages alors que, selon les Russes, ils n'en contrôlent plus que deux. «Notre but est un Daguestan libre et indépendant», a clamé Bassaïev lors d'une conférence de presse près de Botlikh, suivie par l'AFP; «mais notre