Benelux de notre correspondante
«Trois ans, jour pour jour, après la découverte des corps des petites filles, ["], après l'arrestation de Dutroux et de ses complices, après deux commissions d'enquête parlementaires, aucune réponse n'a encore été donnée.»Le manifeste du Comité de soutien des parents de Julie et Melissa, distribué hier soir devant l'ancienne école des deux fillettes dans le petit village belge de Grâce-Hollogne reprend les principales questions auxquelles auraient dû répondre l'enquête Dutroux: qui a enlevé Julie et Melissa? Où ont-elles été séquestrées? Comment et quand sont-elles mortes? Bien qu'une grande réforme de la justice belge ait été lancée et que le gouvernement en place depuis l'été cherche un nouvel élan, le mécontentement des Belges dans le traitement de l'affaire Dutroux reste tangible. Hier, à Grâce-Hollogne, plusieurs personnalités ont participé à un rassemblement et une marche aux flambeaux pour témoigner leur solidarité avec les parents des victimes.
L'arrestation, il y a trois ans, en août 1996, de Marc Dutroux a été le prélude à la découverte d'une succession d'horreurs: si les jeunes Sabine et Laetitia étaient libérées saines et sauves de la cache du bourreau deux jours après, Julie et Melissa, puis Ann et Eefje, n'ont pas eu la même chance. Aujourd'hui, Dutroux est accusé des rapts et de la séquestration des six fillettes et de la mort des quatre dernières. Le Parquet a mis les bouchées doubles pour instruire ce qui aurait dû être «le proc