Pékin intérim
Les répétitions de la parade militaire prévue pour le 50e anniversaire du régime communiste le 1er octobre prochain ont permis à Pékin de faire montre de sa force lundi soir dans la capitale chinoise, ou l'on n'avait pas entendu le grondement des chars depuis la répression du mouvement pro-démocratique il y a dix ans. Une procession de tanks, de missiles, de camions radars a défilé pendant trois heures sur l'avenue Changan qui traverse la place Tiananmen, créant d'énormes embouteillages dans le centre- ville. Le déploiement de force du 1er octobre est certes prévu depuis longtemps, mais il tombe à point nommé pour appuyer l'intensification des menaces d'intervention militaire contre l'île nationaliste.
«Fuites». La pression psychologique sur l'île que Pékin considère comme une «province renégate» n'a pas faibli depuis les propos jugés «séparatistes» du président taïwanais Lee Teng-Hui, le mois dernier. Ces derniers jours, la presse de Hong-kong se fait l'écho des éditoriaux au vitriol de la presse chinoise en publiant des «fuites» sur l'intensification des préparatifs militaires. Le Quotidien du Peuple, organe du parti, annonçait ainsi que la marine chinoise, en exercice dans le sud de la mer de Chine, «ne resterait pas les bras croisés» devant toute tentative «séparatiste», qui «s'achèverait en bain de sang en s'écrasant contre ce mur de fer indestructible», métaphore habituelle de la propagande pour qualifier l'armée chinoise. Quelques jours auparavant, le Glob