Alors que les forces russes préparaient une offensive présentée

comme décisive, huit soldats au moins ont été tués et vingt autres blessés lors d'une attaque contre les positions rebelles au Daguestan (Caucase). Il s'agit du plus lourd bilan reconnu officiellement depuis le début des affrontements le 7 août dernier. Les séparatistes islamistes ont fait état, eux, de soixante morts côté russe lors de «combats acharnés» près du village de Tando (sud-ouest du Daguestan). Les nouvelles pertes reconnues par Moscou portent à 29 le nombre de morts côté russe et daguestanais depuis que des islamistes radicaux (essentiellement les wahhabites) dirigés par l'ex-Premier ministre tchétchène Chamil Bassaïev, ont pris le contrôle de plusieurs villages dans le sud-ouest du Daguestan.

«La situation est sous contrôle. Nous espérons des résultats dans les plus brefs délais», a néanmoins affirmé hier le ministre russe de la Défense, le maréchal Igor Sergueïev, à son arrivé à Makhatchkala, la capitale du Daguestan. Le ministre de l'Intérieur russe était également sur place pour coordonner la grande offensive annoncée avec les responsables daguestanais. Ils ont participé à une réunion avec des responsables locaux pour examiner les mesures à prendre contre les séparatistes.

Les Russes, qui ont reçu de nouveaux renforts, ont par ailleurs poursuivi leurs bombardements aériens. Pour la première fois, ils ont débordé des deux régions où ont pris position les rebelles ­ celles de Botlikh et de Tsoumada ­,