Dix ans ont beau s'être écoulés depuis la chute du Mur, rien n'est
encore vraiment prêt pour accueillir gouvernement et Parlement ce lundi à Berlin. Les députés seront hébergés dans des bâtiments loués en attendant que leurs nouveaux immeubles soient construits. Dans sa chancellerie provisoire, Schröder n'aura à ses côtés que 275 de ses collaborateurs, les 245 autres resteront à Bonn jusqu'à l'achèvement de la nouvelle chancellerie. Dans un premier temps, le gouvernement a de toute façon prévu de travailler à cheval entre Bonn et Berlin: six ministères (Défense, Agriculture, Santé, Environnement, Formation et Coopération) doivent garder leur siège principal à Bonn; les huit autres ne déménagent que progressivement, à mesure que leurs bureaux s'achèvent à Berlin, et doivent tous garder des dépendances à Bonn. «Au temps de l'Internet et des vidéoconférences, aucun problème», assure-t-on dans les ministères. Ce gouvernement entre deux villes n'en sera pas moins obligé de multiplier les navettes entre le Rhin et la Spree.
Echafaudages. Lassés par un demi-siècle de vie en HLM à Bonn, les deux grands partis politiques, SPD (sociaux-démocrates) et CDU (chrétiens-démocrates), se sont fait construire de grands immeubles modernes à Berlin. La «Maison Willy Brandt» du SPD est fin prête, inaugurée en 1996 déjà. Le siège de la CDU, un autre énorme vaisseau protégé par une vitre de verre, comme si le parti se méfiait encore de Berlin, n'en est encore qu'au gros oeuvre. En attendant qu'il s