Les pourparlers se poursuivaient hier pour faire libérer un couple

de Français enlevé vendredi par des membres de la tribu d'Al-Jabr qui exigent de l'Etat des dédommagements pour des inondations qui ont frappé leur région il y a quelques années. L'enlèvement d'étrangers est devenu, pour les tribus yéménites, un moyen désormais classique de faire pression sur le gouvernement, ou d'obtenir de l'argent. Près de 150 Occidentaux ont été enlevés au Yémen ces six dernières années.

Le couple de Français, dont la famille souhaite que le nom ne soit pas diffusé, travaille pour l'ambassade de France à Sanaa. Ils étaient allés visiter des fouilles archéologiques à Mareb, et ont été arrêtés à un barrage à une trentaine de kilomètres de Sanaa. Hier, des dignitaires tribaux tentaient d'obtenir leur libération. Les deux otages, âgés d'une trentaine d'années, «vont bien et sont bien traités», a assuré l'un d'eux.

La police a encerclé la région de Sirouaj où ils sont retenus, à 140 km à l'est de Sanaa, une zone montagneuse difficile d'accès. A Paris, le Quai d'Orsay a indiqué que «l'ambassade de France à Sanaa et le ministère sont en contact avec les autorités yéménites pour obtenir leur libération dans les plus brefs délais et sans condition». La plupart des enlèvements d'étrangers au Yémen ont une issue pacifique, après quelques jours ou semaines de séquestration. Mais en décembre, quatre touristes enlevés par des militants islamistes avaient été tués lors de l'assaut des forces de sécurité yé