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Libération

La menace islamique agite l'Asie centrale. Les tensions entre Tadjikistan et Kirghizistan seront évoquées lors d'un sommet régional, à Bichkek.

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publié le 24 août 1999 à 0h13

Moscou, de notre correspondante.

En pleine crise du Daguestan, la «menace islamique» relance les tensions en Asie centrale. Pourchassant des combattants islamistes, l'Ouzbékistan et le Kirghizistan ont ainsi bombardé, la semaine dernière, le territoire du Tadjikistan, accusé d'abriter des bases d'entraînement des rebelles.

L'affaire débute le 4 août dernier. Dans la région montagneuse kirghize d'Och, une vingtaine d'islamistes prennent en otages un maire et trois officiers. Apparemment ouzbeks, ces combattants viennent du Tadjikistan, où ils ont lutté aux côtés des islamistes contre le gouvernement procommuniste. A la suite du récent accord entre les deux parties, ils ont été démobilisés. Selon les informations kirghizes, les preneurs d'otages réclament une rançon d'un million de dollars et un hélicoptère pour rejoindre l'Afghanistan. Le 13 août, à la suite d'un mystérieux marchandage, les otages sont libérés, et les islamistes prennent la fuite.

Radicaux musulmans. C'est alors que l'Ouzbékistan, le poids lourd de la région avec ses 22 millions d'habitants, intervient. Tachkent est à la pointe du combat contre les «wahhabites», terme désignant, dans l'ex-URSS, les radicaux musulmans. Selon son président, Islam Karimov, ceux-ci, encouragés par l'exemple des taliban afghans et aidés par le Pakistan, rêvent d'établir des Etats islamiques dans la région. Le 16 août, des avions Sukhoï ouzbeks bombardent la région d'Och, limitrophe du Tadjikistan. Des bombes explosent en territoire t