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Libération

Edith Cresson à nouveau mise en cause. Elle aurait fabriqué des documents pour justifier l'emploi de son ami.

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publié le 31 août 1999 à 0h08

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

En démissionnant avec l'ensemble de la Commission européenne le 16 mars dernier, Edith Cresson pensait en avoir terminé avec l'affaire René Berthelot, ce dentiste à la retraite de ses amis qui a bénéficié d'un emploi fictif dans ses services. C'était sans compter avec l'acharnement de l'Office de lutte antifraude de l'UE, l'Olaf, qui soupçonne l'ancienne commissaire à la Recherche et à l'Education d'avoir fabriqué de toutes pièces des documents afin de tenter de justifier l'emploi de Berthelot. Bref, l'ancienne Première ministre socialiste se serait rendue coupable d'un faux en écriture publique" L'affaire remonte à la fin du mois de septembre 1998. Libération vient de révéler que Berthelot, un ancien dentiste de Châtellerault, ami de longue date d'Edith Cresson, a bénéficié, entre septembre 1995 et décembre 1997, d'un contrat de «visiteur scientifique» auprès de la direction générale XII (Recherche) puis du Centre commun de recherche (CCR), deux directions sur lesquelles la commissaire avait autorité. Son salaire, d'abord de 25 000 F, est rapidement passé à 45 000 F. Là où le bât blesse, c'est que le cabinet de Cresson se révèle incapable de préciser la nature exacte de son emploi. Libération prend cependant connaissance d'une série de dix rapports que Berthelot aurait écrit tout au long de sa mission. Pour deux ans de travail, dix rapports, longs de quelques pages, d'une vacuité effarante. A l'époque, plusieurs sources nous avaient a