Bruxelles (UE), de nos correspondants
Les commissaires européens désignés peuvent respirer: les eurodéputés ont manifestement oublié d'être méchants. Les auditions du Parlement européen se déroulent dans un climat bon enfant, loin d'une hearing à l'américaine où la question vacharde est la règle. Certes, l'Espagnole Loyola de Palacio a été quelque peu bousculée lundi, les députés la pressant de questions sur sa responsabilité dans une affaire de détournements de fonds européens ayant eu lieu lorsqu'elle était ministre de l'Agriculture en Espagne (lire Libération d'hier). Mais, depuis, calme plat: le commissaire sortant à l'Agriculture qui se succède à lui-même, le conservateur autrichien Franz Fischler, n'a eu droit à aucune question sur la crise de la vache folle pourtant la plus grave que la Commission ait eu à gérer ou sur la levée sans doute précipitée de l'embargo frappant la viande bovine britannique" Le socialiste finlandais Erkki Liikanen, responsable du Budget et de l'Administration dans la Commission sortante et désormais chargé de l'Industrie et de la Société de l'information, a pu tranquillement briller, les questions sur ses responsabilités dans la mauvaise gestion du personnel qui a entraîné la chute de la Commission Santer n'ayant eu aucun mordant. Même les Allemands de la CDU-CSU ont mangé leur chapeau en renonçant à malmener la commissaire verte allemande, Michaële Schreyer, comme ils avaient menacé de le faire, furieux qu'ils étaient de n'avoir pas obten