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Libération

Louise Arbour quitte un TPI «en pleine forme»Satisfecit du procureur sur l'ex-Yougoslavie et le Rwanda.

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publié le 1er septembre 1999 à 0h39

La Haye envoyée spéciale

«Je ne serais jamais partie si le Tribunal pénal international était dans un état de fragilité. Mais le TPI est en pleine forme. Je m'en vais sur une note d'optimisme considérable.» A la veille de son retour au Canada, Louise Arbour, procureur pendant deux ans des tribunaux pour l'ex-Yougoslavie et pour le Rwanda, a dressé devant la presse un bilan positif de son travail. Refusant le fatalisme, la Canadienne a développé toute son ingéniosité pour débloquer la situation de paralysie des débuts du tribunal. Sa grande invention a été l'instauration d'actes d'accusation gardés secrets. «Les mises en accusation secrètes marchent à merveille», constate-t-elle ravie. Grâce à cette tactique, le nombre des accusés présents à La Haye a considérablement augmenté. «Nous avons 30 ou 31 inculpés dans nos prisons. Je suis tellement contente de ne plus être en mesure de retenir leur nombre exact, tant celui-ci change constamment!», affirme la «Dame de fer» de La Haye. Dernier en date, le plus haut gradé de l'armée serbe bosniaque, le général Momir Talic, arrêté la semaine dernière à Vienne, a plaidé non coupable de «crime contre l'humanité», lors de sa première comparution devant ce tribunal hier à La Haye.

La Canadienne a pris une autre décision importante: se concentrer sur les plus grands acteurs du nettoyage ethnique, laisser tomber les petits poissons et se concentrer sur les plus hauts responsables militaires et politiques. C'est elle qui aura signé en avril der