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Libération

A Moscou, la piste de l'attentat extrémiste. Un tract, sur le lieu de l'explosion, promet la «guérilla urbaine».

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publié le 2 septembre 1999 à 0h39

Après la découverte d'un tract sur les lieux de l'attentat, les

enquêteurs russes évoquaient hier une piste extrémiste dans l'explosion qui a fait mardi soir 41 blessés en plein coeur de Moscou. Mais ils étudiaient aussi sérieusement deux autres hypothèses: un acte terroriste lié aux événements du Daguestan et un règlement de comptes criminel. Vingt-quatre blessés étaient toujours hospitalisés, dont cinq dans un état grave, mais leur vie n'était pas menacée. Selon les enquêteurs, la bombe qui a explosé dans une salle de jeux vidéos du centre commercial du Manège, à deux pas du Kremlin, avait une puissance équivalente à deux à trois cent grammes de TNT.

«Nous avons plusieurs pistes», a expliqué un porte-parole du FSB (successeur du KGB) à la télé: «Celle des extrémistes est au premier plan car un tract a été retrouvé dans le centre». Signé par un groupuscule inconnu «l'Union des écrivains révolutionnaires», le tract promet une «guérilla urbaine». «Messieurs, annonce-t-il, nous n'aimons pas votre style de vie de consommateurs. Un hamburger qui n'a pas été fini par un consommateur petit bourgeois tué (dans l'attentat) est un hamburger révolutionnaire». Le site d'une Union des écrivains révolutionnaires a été retrouvé sur Internet mais son programme, plutôt anarchiste, apparaît tout aussi confus. Son président Dimitri Pimenov explique qu'il «n'aime pas les juifs et les miliciens», et qu'il appelle «à collaborer avec le FSB en trahissant les siens». Les enquêteurs restaient très p