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Libération

Schröder cherche le salut par la réforme. Contesté dans l'opinion et au SPD, le chancelier contre-attaque.

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publié le 2 septembre 1999 à 0h39

Berlin, de notre correspondante.

«Cela passera, parce qu'il faut que cela passe»: l'installation à Berlin semble avoir donné un nouveau tonus à Gerhard Schröder. Pour sa première conférence de presse, hier dans la capitale allemande, le chancelier a fait montre d'une volonté et une détermination de fer à faire passer ses projets de réforme et engager la modernisation de son parti. L'éclaircie conjoncturelle en vue donne corps à sa nouvelle assurance: la croissance pourrait atteindre 2,5% l'année prochaine et l'Allemagne doit compter 200 000 chômeurs de moins cette année, a-t-il annoncé.

Urgence électorale. Dans l'immédiat, la réforme débute par un grand «programme d'économies», patchwork de mesures sociales, budgétaires et fiscales qui devrait permettre d'économiser 30 milliards de marks (environ 100 milliards de francs) en l'an 2000. Au-delà, dans ses nouvelles fonctions de président du Parti social-démocrate (SPD), depuis la démission d'Oskar Lafontaine en mars dernier, Schröder a initié un vaste débat de fond, censé déboucher d'ici 2002 sur la rédaction d'un nouveau programme qui mettrait le SPD au goût du jour et au goût du chancelier. La «rénovation» commencera par les personnes: Schröder entend remplacer le secrétaire général du parti, Ottmar Schreiner, mis en place par Lafontaine, par Franz Müntefering, qui avait mené avec succès la campagne législative l'an dernier. Il y a urgence: les débuts du gouvernement ont si peu convaincu que le SPD risque de subir une avalanche