Dili, envoyé spécial.
Plusieurs centaines de miliciens anti-indépendantistes ont semé la terreur hier en fin d'après-midi autour du quartier général de la Mission des Nations unies au Timor-Est (Unamet) à Dili. Au moins deux personnes ont été tuées, l'une par balle, l'autre à coups de machette, et plusieurs maisons incendiées autour de l'enceinte onusienne. Pourvus de fusils d'assaut M-16, de revolvers, de machettes et d'armes à feu artisanales, les miliciens ont bouclé les routes menant au QG de l'Unamet qui a pour mission de mener à bien le référendum d'autodétermination du territoire (le scrutin a eu lieu lundi dernier, mais le décompte n'est pas attendu avant le 6 ou 7 septembre). Des dizaines de rafales d'armes automatiques ont été tirées et les habitants des environs, dans leur grande majorité en faveur de l'indépendance, ont été traqués à travers les rues et dans les cours des maisons. Plusieurs journalistes étrangers ont été agressés. Un journaliste de la BBC, Jonathan Head, a ainsi été pourchassé alors qu'il tentait de s'approcher des barrages formés par les miliciens pour isoler les bâtiments des Nations unies. «Lorsqu'un milicien a levé sa machette au-dessus de ma tête, j'ai bien cru que c'en était fini de moi. Il était comme fou, impossible à raisonner. J'ignore pourquoi il a stoppé son geste au dernier moment», a-t-il expliqué. «A un moment, j'ai tenté de me réfugier dans un poste de militaires. Mais ils ne m'ont pas laissé entrer"»
Police «en retard». La poli