Il s'appelle «Deuxième chance». Ce qui est un beau nom pour un
clone, en l'occurrence celui de son «père», un boeuf vieux de rien moins que 21 ans, bien nommé «Chance» et mort voilà un an. Sa naissance a été annoncée mercredi au Texas par Sandra Fischer, propriétaire d'un ranch près d'Austin. Le veau nouveau, âgé de trois semaines, premier de son genre à être cloné à partir d'un boeuf adulte a été «mis au point» par Jonathan Hill and Mark Westhusin, tous deux de l'université du Texas A&M, qui ont effectué ce clonage à partir d'un échantillon de peau du «père»: des noyaux de cellules de la peau du boeuf adulte ont été transférés à des ovules préalablement privés de leurs propres noyaux, afin de transmettre le patrimoine génétique du boeuf à cloner. Les cellules sexuelles femelles manipulées ont été ensuite réimplantées sur une vache porteuse. «Il a fallu 189 essais, c'est-à-dire le transfert dans 189 ovules» avant de réussir, précise Jonathan Hill. Mais le résultat est là, une «réplique» du père, un boeuf blanc avec un peu de noir sur la queue, qui rend Sandra Fischer lyrique: «Nous sommes vraiment enchantés car nous adorions Chance.» «L'idée de l'avoir à nouveau avec nous est formidable», confirment les chercheurs. Chance, qui avait participé à des pubs à la télé et à des rodéos à Houston, ne pouvait plus procréer pour cause de testicules malades.
Avec «Deuxième Chance», c'est le deuxième animal mâle qui naît officiellement par clonage. Au mois de juin, la naissance d'un clon