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Libération

Israël: l'accord de paix différé. Les négociations bloquent sur la libération de 44 prisonniers palestiniens.

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publié le 3 septembre 1999 à 0h38

Le Caire de notre correspondant

Tout était prêt: la table, les stylos, les invités et les discours. Il ne manquait que l'accord. Faute d'avoir pu s'entendre sur le nombre de prisonniers à libérer, Palestiniens et Israéliens n'ont pas signé hier à Alexandrie le texte fixant les modalités de mise en oeuvre de l'accord de Wye River après deux mois d'intenses négociations. Pendant toute la journée, les services de la présidence égyptienne ont fait comme si de rien n'était, espérant un déblocage de dernière minute. La secrétaire d'Etat américaine, Madeleine Albright, mais aussi l'envoyé spécial américain Dennis Ross et son homologue européen Miguel Angel Moratinos, s'étaient retrouvés dans le port méditerranéen où Yasser Arafat était arrivé la nuit précédente. Seul manquait Ehud Barak qui n'a pas voulu se déplacer en l'absence d'un accord.

Pression. Difficile de croire que les deux parties ont fait capoter une cérémonie qui devait symboliser la relance du processus de paix à cause du sort d'une cinquantaine de prisonniers palestiniens. C'est pourtant le cas. Malgré une nouvelle réunion hier matin à Jérusalem, les négociateurs israéliens et palestiniens ne sont pas parvenus à un compromis. Israël n'a pas voulu aller au-delà de 356 libérations, surtout au lendemain de la revendication par le Hamas de l'assassinat de deux étudiants israéliens dans le nord du pays. Les Palestiniens, estimant avoir fait le plus gros des efforts en descendant de 650 à 400 libérations, n'ont pas voulu all