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Libération

Le «Russiagate» secoue WashingtonLes républicains mettent en cause l'attitude de Clinton face à Eltsine.

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publié le 3 septembre 1999 à 0h38

Washington, de notre correspondant

Le gouvernement américain s'efforce de limiter les dégâts que la vague d'accusations de corruption visant les dirigeants de Moscou a infligé à sa politique envers la Russie. Mardi, le secrétaire au Trésor, Larry Summers, avait indiqué au quotidien USA Today que les Etats-Unis «n'approuveront pas le déboursement de la prochaine tranche des crédits (attribués à la Russie par le FMI, ndlr) s'il n'existe pas des procédures garantissant l'utilisation légitime de ces fonds» et si la lumière n'est pas faite sur l'usage des aides versées par le passé. Mercredi, le chef de cabinet de la Maison Blanche, John Podesta affirmait à son tour: «nous entendons qu'il soit rendu compte de la manière dont a été utilisée notre aide» pour «nous assurer que l'argent du FMI sert des projets utiles à la réforme» (de l'économie russe, ndlr). Le secrétaire d'Etat adjoint Strobe Talbott, un des principaux architectes de la politique russe de Clinton, a reconnu dans Newsweek que «depuis le début nous avons su que la criminalité et la corruption sont un énorme problème et un obstacle sérieux aux réformes en Russie». Mais c'est pour ajouter que «la réforme n'est pas morte».

Thème de la présidentielle.

Ceux qui posent déjà la question «Qui a perdu la Russie?» le font avec des arrière-pensées électorales évidentes. Les adversaires républicains de Clinton et de son héritier, le vice-président Gore, très directement impliqué dans les relations avec Moscou, paraissent en effet d