Bruxelles (UE), de nos correspondants
La droite et la gauche du Parlement européen ont chacun eu leur livre de chair. Mercredi, le socialiste belge Philippe Busquin a fait les frais de la hargne des députés conservateurs qui se vengeaient ainsi du traitement infligé deux jours auparavant par les socialistes à la conservatrice espagnole Loyola de Palacio. L'équilibre étant rétabli, les deux principaux groupes politiques du Parlement ont enterré la hache de guerre. Hier, les auditions des candidats commissaires se sont donc déroulé sans heurt. Le conservateur britannique Chris Patten, la chrétienne-démocrate luxembourgeoise Viviane Reding et les socialistes français Pascal Lamy et suédoise Margot Wallström ont été traités avec gentillesse, voire déférence par les eurodéputés. Désormais, sauf surprise de taille au cours des cinq dernières auditions, plus rien ne fait obstacle à ce que le parlement européen accorde massivement sa confiance à la Commission présidée par Romano Prodi, le 15 septembre.
Personne n'ayant rien à gagner à une prolongation de la crise dans laquelle est plongée la Commission depuis un an, les groupes politiques se sont mis d'accord pour éviter que ces auditions ne se terminent en un exercice de tir aux pigeons généralisé. Mercredi, pourtant, tout a semblé déraper. Le Vlaams Blok, un parti fasciste flamand, a donné le signal de la charge contre Philippe Busquin, l'ex-président du Parti socialiste francophone, en l'accusant d'être impliqué dans les affaires d