Prisitina, envoyé spécial.
Bureau spartiate, le mobilier réduit à sa plus simple expression, Hassan Pretendi a gardé du maquis la rusticité du combattant rebelle. Ce jeune Albanais de l'UCK a aujourd'hui une mission précise: sélectionner les meilleurs éléments parmi les résistants démobilisés afin de former un bataillon de la «garde nationale», dont il assurera le commandement à Mitrovica. «Projet qui fait partie intégrante du processus de désarmement accepté par l'Otan, assure-t-il. Le nom peut changer, ça n'a aucune espèce d'importance. Ce sera une unité d'élite, inspirée du système américain, dont le rôle principal consistera à défendre les objectifs vitaux d'une ville ou d'une région. Un instrument de défense de l'Etat.»
L'aspiration n'est pas nouvelle, reconnue dans le paragraphe 25 de «l'engagement à la démilitarisation et à la transformation de l'UCK», paraphé au mois de juin par le général Mike Jackson, commandant des forces occidentales (Kfor). «La formation en son temps, au Kosovo, d'une armée bâtie sur le modèle de la garde nationale des Etats-Unis» est alors envisagée «comme participant du processus politique visant à déterminer le futur statut» politique de la province. En échange de quoi, les combattants indépendantistes acceptent de déposer les armes, puis de dissoudre leur mouvement à compter du 19 septembre.
Un morceau dur à avaler. De l'avis autorisé de la Kfor, l'UCK a «globalement» rempli sa part du marché, bien que son chef militaire, le général Agim Ceku,