Jérusalem de notre correspondant
La cérémonie et le contenu de l'accord peuvent bien avoir un air de déjà-vu, la gestuelle ne trompe pas. Les longues poignées de main échangées samedi soir à Charm el-Cheikh, dans le Sinaï égyptien, par Yasser Arafat et Ehud Barak ferment une parenthèse de trois ans. Le processus de paix qui agonisait sous le gouvernement Netanyahou est reparti. Une fois signée la dernière mouture d'Oslo, le Premier ministre israélien a annoncé le début d'une «ère nouvelle», tandis que le président de l'Autorité palestinienne se félicitait d'avoir enfin un «partenaire». Un optimisme aussitôt ébranlé par une double tentative d'attentat, hier soir en Israël (lire ci-contre).
Il est trop tôt pour dire si la confiance est revenue. Témoin de cet énième mariage avec le président Hosni Moubarak et le roi Abdallah, la secrétaire d'Etat Madeleine Albright a souligné qu'un contrat vaut s'il est appliqué. Une allusion au sort réservé à la précédente copie. «Interrogez l'Israélien ou le Palestinien moyens: ils vous diront que c'est la mise en oeuvre qui compte.» Car il s'agit bien d'une version remaniée du «mémorandum de Wye», conclu en octobre dernier et gelé deux mois plus tard. D'où son nom impossible: «Application du calendrier et des engagements en suspens contenus dans les accords signés et reprise des négociations sur le statut permanent».
Par rapport au texte d'origine, Ehud Barak dispose de quatre mois, et non plus de six semaines, pour évacuer ses troupes. Il com