Moscou de notre correspondante
Dix jours après la «victoire» russe, les rebelles islamistes ont ouvert hier un nouveau front au Daguestan, menaçant de plonger la République caucasienne dans le chaos. Samedi soir, dans la ville daguestanaise de Bouïnaksk, un attentat attribué aux islamistes a par ailleurs fait 20 morts et une centaine de blessés dans un immeuble habité par des militaires.
Comme lors de leur première incursion le 7 août, les quelque 2 000 combattants venus de Tchétchénie ont d'abord pris à l'aube quatre villages daguestanais situés dans la région de Khasaviourt (nord-ouest). Bien préparés, ils n'ont apparemment pas eu de mal à repousser les gardes-frontières daguestanais. Puis, dans la journée, selon leur centre de presse à Grozny (Tchétchénie), ils se sont emparés de deux nouvelles localités.
Cette fois, il est difficile de parler de surprise. En se retirant, le 24 août, les rebelles avaient annoncé qu'il s'agissait d'un «repli stratégique» et qu'ils allaient se déployer en «d'autres points» du Daguestan. Mais les Russes avaient préféré annoncer la liquidation des «bandits». Fortes de leur «succès», les troupes fédérales avaient alors été déployées dans la région de Karamakhi. Depuis plus d'un an, plusieurs villages y sont tenus par des fondamentalistes qui y ont instauré la charia, la loi islamique. Moscou accuse de nombreux villageois d'avoir aidé les rebelles en août et tente, depuis une semaine, de reprendre la région en main.
Les troupes fédérales se trouve