Menu
Libération

Deux Arabes israéliens parmi les kamikazes. Identifications après les attentats de dimanche en Israël.

Article réservé aux abonnés
publié le 7 septembre 1999 à 0h29

Des éléments islamistes, à l'intérieur même d'Israël, ont-ils

basculé dans la lutte armée? C'est la crainte des services israéliens de sécurité après les attentats commis dimanche soir dans le nord du pays. Pour la première fois, deux des trois kamikazes, morts avec leurs voitures piégées, ne viennent pas de Cisjordanie ou de la bande de Gaza, mais appartiennent à la communauté arabe locale. Une découverte qui risque d'isoler un peu plus une population toujours traitée avec méfiance malgré sa fidélité à l'Etat hébreu.

Grâce aux tests d'ADN, les enquêteurs ont mis des noms sur les deux cadavres retrouvés dans les décombres d'une Fiat Uno à Tibériade. Il s'agirait d'Amir Masalha, 24 ans, et de Jad Azaiza, 23 ans, deux habitants de Dabouriya, un village de Galilée. Ils seraient membres du Mouvement islamique, un parti reconnu qui dispose de deux députés à la Knesset. Le troisième homme, tué dans l'explosion de son véhicule, dans le port de Haïfa, n'a pas encore été identifié. La police a procédé à cinq arrestations.

Dans les deux cas, le drame a été évité de justesse. A Tibériade, la voiture a sauté alors qu'elle s'approchait à grande vitesse du centre-ville. Deux passants ont été blessés, dont un grièvement. A Haïfa, la déflagration n'a fait aucune autre victime à part le conducteur. Quelques minutes seulement séparent les deux attaques-suicides. Selon la police, l'examen de la charge et le timing dénotent un travail de spécialiste. En revanche, les kamikazes étaient mal prépar