Les affrontements entre les rebelles islamistes et les forces
russo-daguestanaises ont encore pris de l'ampleur hier au Daguestan, cette petite République caucasienne désormais en quasi-état de guerre. Les troupes fédérales ont essuyé de lourdes pertes et se heurtent à des combattants très bien équipés et préparés.
Les quelque 2 000 rebelles venus de Tchétchénie qui se sont introduits dimanche au Daguestan contrôlaient hier huit villages. Leur centre de presse basé à Grozny (Tchétchénie) a annoncé qu'ils s'étaient aussi emparés d'une partie de Khasaviourt (nord-ouest), la seconde ville du Daguestan. Mais les forces russes ont démenti.
Comme lors de la première incursion des rebelles en août, les troupes fédérales ont procédé à d'intenses bombardements et ont fait état de 14 morts dans leurs rangs.
Selon Grozny, l'aviation russe a aussi bombardé dimanche soir cinq villages tchétchènes, faisant 43 morts. Les Russes ont là encore démenti. Mais, selon l'AFP sur place, une chaîne de télé tchétchène a filmé l'un des villages Nojaï-Iourt, près de la zone de conflit au Daguestan , où l'on voyait de nombreux corps déchiquetés.
Les troupes fédérales ont également poursuivi leurs opérations autour du village de Karamakhi (centre du Daguestan). Les Russes ont parlé de «combats décisifs». Mais, depuis qu'ils ont lancé leur offensive le 29 août, ils présentent chaque jour leur victoire comme imminente. Depuis plus d'un an, Karamakhi et plusieurs villages voisins sont tenus par les «wahhab