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Libération

Moubarak échappe à un attentat. Le président égyptien à peine blessé. L'auteur ne serait pas un islamiste.

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publié le 7 septembre 1999 à 0h35

Moubarak a la baraka. Il a en effet échappé à la deuxième tentative

d'assassinat avérée le visant en dix-huit ans de mandat, sans compter l'attentat du 6 octobre 1981, dans lequel Anouar al-Sadate, son prédécesseur, avait trouvé la mort à quelques mètres de lui. Mais contrairement à l'attentat d'Addis-Abeba de juin 1995, la tentative d'assassinat d'hier n'est pas le fait d'un commando islamiste. Selon le ministère de l'Intérieur, l'auteur de l'attaque, El-Sayed Hussein Soliman, 40 ans, n'a pas d'affiliation politique connue. Ce marchand ambulant de fruits et légumes a profité d'une visite du raïs égyptien à Port-Saïd pour franchir le cordon de sécurité et se jeter sur la voiture présidentielle avec une arme blanche. Il a réussi à légèrement blesser Hosni Moubarak à la main, qui l'a repoussé à deux reprises du bras. L'homme a ensuite été abattu par quatre balles tirées par les gardes du corps. Le chef de la garde présidentielle a été lui aussi blessé à la main en essayant d'empêcher l'assaillant d'atteindre la voiture, dont les fenêtres étaient ouvertes. Le président égyptien a poursuivi sa visite et prononcé un discours après avoir reçu les premiers soins nécessaires.

L'attentat d'hier n'illustre pas tant l'existence d'une opposition radicale au régime, matée depuis déjà quelques années, que les incertitudes qui pèsent sur la succession du raïs, âgé de 71 ans. Si jamais Hosni Moubarak était mort hier, personne ne sait en effet qui lui aurait succédé. A l'étranger comme dans l