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Libération

Kadhafi fait défiler l'Afrique. «Son» sommet de l'OUA veut jeter les bases des «Etats-Unis» du continent.

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publié le 8 septembre 1999 à 0h34

En dépit des guerres fratricides qui déchirent le continent, le

colonel Kadhafi met l'Afrique en marche vers son unification. Hier, au pas cadencé, des unités militaires de vingt-quatre pays africains ont défilé quatre heures durant à Tripoli, aux côtés de plusieurs milliers de soldats libyens, pour célébrer le 30e anniversaire de l'avènement au pouvoir du chef de la «Jamahyria» qui, prenant sa revanche sur l'isolement dans lequel l'avait enfermé l'embargo des Nations unies à la suite de l'attentat de Lockerbie, en 1988, a donné une orientation résolument panafricaine à son régime, de retour sur la scène internationale après la récente levée des sanctions.

Bardé de décorations. Entouré d'une vingtaine de chefs d'Etat africains dont, sur sa droite, l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, l'actuel président en exercice de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), et, à sa gauche, le général-président togolais Gnassingbè Eyadéma, «doyen» des gouvernants avec trente-deux ans d'ancienneté au pouvoir, Mouammar Kadhafi, vêtu d'un uniforme blanc bardé de décorations, a salué des militaires venus d'Etats dont plusieurs se font la guerre sur le continent" Missiles. La cérémonie a été une véritable démonstration de force. Des missiles à longue portée ont été exhibés et des escadrilles de chasseurs-bombardiers ont survolé à basse altitude la tribune d'honneur, alors que des vedettes croisaient au large de la corniche de Tripoli. Des unités du Rwanda et de l'Ouganda, deux pays qui soutiennent l