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Libération

Le modeste «espoir» de Schröder. Nommé à la tête du SPD, Müntefering va tenter de remettre le parti sur les rails des victoires électorales.

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publié le 8 septembre 1999 à 0h34

Berlin, de notre correspondante.

Le nouvel homme providentiel du parti social-démocrate allemand, Franz Müntefering, n'est pas de ceux qui brillent au premier coup d'oeil. Discret, souriant, il porte sur le visage un air de brave saint-bernard, toujours prêt à s'effacer ou bien à courir au secours de son parti. A ce petit homme resté d'apparence le modeste employé commercial qu'il fut pendant vingt ans dans une PME va échoir un travail d'Hercule: servir de courroie de transmission entre un chancelier Schröder et un parti qui se défie toujours autant de lui, réconcilier les élans libéraux de Schröder avec la base «traditionaliste» du parti, agrippée à la défense des acquis sociaux, et remettre le SPD sur les rails des victoires électorales.

Proposé par Schröder comme nouveau secrétaire général du SPD au lendemain d'un double drame électoral, la perte des fiefs de Sarre et du Brandebourg, Müntefering, 59 ans, semble attendu comme un sauveur, seul capable de rassembler un parti déchiré par le doute et ses contradictions. Déjà «délégué général» du SPD de 1995 à 1998, Müntefering y est resté dans les mémoires comme l'organisateur de la campagne qui a ramené les sociaux-démocrates au pouvoir. Face à l'élégant Schröder, Müntefering le loyal travailleur, à l'aise dans ses costumes à la mode d'hier, apparaît à beaucoup comme l'incarnation des bonnes vieilles valeurs ouvrières du parti tout en étant ouvert aux techniques de communication les plus modernes.

Pour lui, Schröder a proposé d