La Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), la
Banque asiatique de développement" Avec la plupart des grands pays industrialisés, toutes les grandes organisations financières internationales sont au chevet de Djakarta. Depuis plus d'un an, la communauté financière internationale tente d'éviter le pire: l'explosion économique et sociale d'une Indonésie qui ne compte pas moins de 200 millions d'habitants. C'est donc sous la houlette du FMI qu'une dizaine de pays riches ont concocté, en janvier 1998, un plan de sauvetage en faveur de Djakarta de plus de 60 milliards de dollars (370 milliards de francs). Depuis, les 20 milliards de dollars environ (123,5 milliards de francs) injectés par la communauté internationale ont permis de stopper l'hémorragie. Certes, les taux d'intérêt ont baissé, mais ils oscillent toujours autour des 30%. La roupie s'est stabilisée autour des 8 000 pour 1 dollar, mais l'équilibre est trop instable. Et s'il ne faut plus une brouette de billets pour acheter son riz, l'inflation reste proche des 20%. Quant au tissu industriel, il est frappé à mort et pour encore de nombreuses années. Quelques semaines ont suffi au début de l'année 1998 pour que le pays fasse un bond en arrière de dix ans.
Mais d'un strict point de vue économique, le pays souffre d'une pathologie grave: un système bancaire qui n'en finit pas de payer les errements de la spéculation immobilière et boursière. Pas moins de 64 établissements ont dû fermer leurs portes. Et les 17