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Libération

Explosion criminelle à Moscou: 32 morts. Revendiqué, l'attentat riposterait aux bombardements du Daguestan.

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publié le 10 septembre 1999 à 0h32

Dans la nuit de mercredi à jeudi, autour de minuit, une forte

explosion équivalent à 200 kg de TNT a pulvérisé une partie d'un immeuble ouvrier de huit étages à la périphérie de Moscou. A raison de quatre appartements par palier et deux cages d'escalier, le bilan est lourd. Hier, en fin de journée, on dénombrait 32 morts, de nombreux blessés et une cinquantaine de personnes portées disparues étaient encore ensevelies sous les décombres.Une explosion au gaz a été évoquée, les accidents de ce type étant réguliers dans ce genre d'immeubles, souvent vétustes. Mais la thèse de l'attentat devait bientôt prévaloir. Présent sur place, le maire de Moscou semblait accréditer cette explication: «si l'on confirme que c'est un acte terroriste, et tout penche pour cette version, il faudra reconnaître que l'écho de la guerre au Daguestan retentit dans la capitale», a déclaré Youri Loujkov. En fin de soirée, les services secrets ont affirmé que l'explosion était bien d'origine criminelle.

Un appel anonyme à l'agence Interfax revendiquait l'attentat dans la matinée, le présentant comme une réponse aux bombardements russes sur des villages du Daguestan et de Tchétchénie, qui ont redoublé d'intensité ces derniers jours (Grozny avançait le chiffre de 128 morts sur le territoire tchétchène depuis dimanche).

Après l'explosion d'une bombe dans le centre commercial du Manège, en plein centre de Moscou, le 31 août (un mort) et celle d'une voiture piégée le 4 septembre au Daguestan à Bouïnaksk au pied