Moscou, de notre correspondant.
Il était près de minuit, à Moscou, dans la nuit de mercredi à jeudi, lorsqu'une violente explosion l'équivalent de 400 kg de TNT a pulvérisé un immeuble au 19, rue Gourianova. Un bâtiment un peu fatigué comme il en existe tant près du centre de Moscou. Et habité essentiellement par des familles ouvrières de l'usine automobile AZLK. 90 corps ont été retirés des décombres, bilan encore provisoire. Les blessés sont nombreux, les vitres du quartier en éclats et plus d'un véhicule alentour a été retourné par la puissance de l'explosion, criminelle selon toute probabilité. Auquel cas, cela serait l'attentat le plus meurtrier qui ait jamais atteint la capitale russe.
Deuil national. Le Premier ministre et ancien directeur du FSB (ex-KGB), Vladimir Poutine, a décrété un deuil national pour la journée de lundi, en mémoire à ces victimes, mais aussi à celles des deux précédentes explosions: le 31 août dans la galerie commerciale du Manège, à deux pas du Kremlin, une bombe avait fait un mort et de nombreux blessés; le 4 septembre, une voiture piégée explosait à Bouïnaksk, au Daguestan, dévastant un immeuble habité par des familles de militaires russes, faisant 64 victimes. Le rapprochement entre ces trois explosions, fait par le Premier ministre lui-même, accrédite la thèse de l'attentat terroriste privilégiée par le FSB. Vendredi matin, deux quotidiens moscovites publiaient le portrait-robot d'un suspect, suite aux témoignages d'adolescents ayant vu q