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Libération

Accalmie américano-chinoise. Après trois mois de crise, tête-à-tête Clinton-Jiang Zemin.

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publié le 11 septembre 1999 à 0h31

Washington, de notre correspondant.

Le tête-à-tête ce week-end entre Bill Clinton et Jiang Zemin à Auckland (Nouvelle-Zélande) en marge du sommet de l'Apec (Forum de coopération de l'Asie-Pacifique) est, disent les optimistes, un symptôme incontestable, et inespéré, de détente après trois mois de crise aiguë. D'autant que les deux présidents vont y relancer les discussions pour l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces pourparlers, avortés en avril, lors du voyage à Washington du Premier ministre chinois Zhu Rongji, avaient été rompues après qu'un missile américain eut détruit l'ambassade chinoise à Belgrade début mai. Mais pour les pessimistes, le sommet d'Auckland n'est qu'un retour à la case départ dans une relation qui va de crise en crise, et dans laquelle les dossiers qui fâchent restent aussi nombreux que jamais.

«Il s'est passé des choses que nous n'avions pas voulues, et qui n'auraient pas dû arriver», avait confié le président chinois à l'ambassadeur américain James Sasser, lors d'un dîner organisé fin août pour le départ de Pékin de ce dernier. Traduire: tournons la page. «On ne peut complètement oublier ce qui s'est passé en mai, mais il faut remettre tout ça en perspective», explique le diplomate, qui avait été assiégé plusieurs jours dans son ambassade lapidée par des foules chinoises après que l'ambassade de Chine à Belgrade eut été bombardée. Il a dit au New York Times être «très optimiste» sur l'avenir des relations sino-américain