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Libération

Les ratés du transfert Bonn-Berlin. Meubles, dossiers échangés... les députés allemands improvisent.

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publié le 11 septembre 1999 à 0h32

Berlin, de notre correspondante.

Des sofas vagabonds, des caisses de documents abandonnées dans les couloirs, des plantes vertes égarées, des fax pour les chrétiens-démocrates qui atterrissent chez les Verts, des appels pour les libéraux qui sonnent chez les chrétiens-démocrates, un député enfermé un soir au bureau" Le grand déménagement du parlement allemand de Bonn à Berlin, transfert titanesque de près de 50 000 m3 de meubles et documents en un mois, cet été, n'a pas été sans quelques dérapages. «On nous avait promis une opération grandiose», raconte Harald Wiemann, chef du bureau du député Hermann Kues, vice-président du groupe chrétien-démocrate. «Les bureaux devaient être vidés à Bonn en un jour, les caisses transportées en une nuit et livrées à Berlin le surlendemain. Le jour dit, je me suis retrouvé à Berlin dans des pièces vides. Sur les cinq pièces de notre député, trois n'ont pas été meublées. Pas de téléphone non plus. Pour les ordinateurs, ça a duré quatre semaines avant que nous ayons un branchement Internet. Dans l'intervalle, j'ai essayé d'arranger ce que je pouvais avec mon portable!»

«Chevaliers pillards». Six semaines plus tard, alors que le Bundestag vient de faire sa rentrée officielle à Berlin ce lundi, le bureau de Hermann Kues attend encore les meubles commandés. «La ligne d'appel d'urgence mise en place pour le déménagement nous a conseillé à demi-mot de chercher ce qu'on pourrait trouver dans les couloirs. Autant dire un appel à jouer les chevaliers p