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Libération

Schröder inaugure la «République de Berlin».En bras de chemise, le chancelier a reçu le public dans ses bureaux de la nouvelle capitale allemande.

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publié le 13 septembre 1999 à 0h30

Berlin de notre correspondante

«Kaffee?» «Bitte schön!»: en cravate et bras de chemise, Gerhard Schröder a inauguré hier la «république de Berlin» en se mettant démonstrativement au service du peuple, au cours d'un petit déjeuner géant. Thermos à la main, le chancelier a rempli les tasses de quelques-uns des 800 Berlinois invités dans le jardin de la chancellerie provisoire, plaisantant qu'il pourrait toujours «gagner [sa] vie comme serveur» si jamais la politique cessait de lui sourire, posant pour des photos souvenirs ou plaisantant même de son impopularité actuelle: «On ne va pas faire ce matin un référendum sur la politique, ça me gâcherait la journée.» Dans son sillage, presque tous ses ministres étaient venus servir jus d'orange, croissants ou encore les inévitables boulettes de viande berlinoises. Qui craindra encore Berlin, capitale de deux dictatures, nazie puis communiste, après un lever de rideau aussi bon enfant?

Portes ouvertes. Ce week-end, les Berlinois ont également eu le droit de visiter les ministères nouvellement installés à Berlin et la chancellerie provisoire, logée dans l'ancien bureau du Conseil d'Etat de la RDA, en attendant que le nouveau bâtiment soit achevé, d'ici 2001. Schröder avait laissé grandes ouvertes les portes de son bureau, une vaste pièce au design encore très est-allemand, meublé de trois tables fonctionnelles et décoré par son bric-à-brac personnel: un buste de Willy Brandt, quatre autos miniatures sur la bibliothèque et deux grandes pho