Jérusalem, de notre correspondant.
Le processus de paix vient d'entrer dans sa phase ultime. Six ans jour pour jour après la signature du premier accord d'Oslo, Israéliens et Palestiniens ont entamé hier soir des négociations marathon destinées à mettre un point final au conflit qui les oppose depuis un siècle. Le coup d'envoi de ce qui ressemble à une course de fond, longue et périlleuse, a été donné au passage d'Erez, situé au nord de la Bande de Gaza, par le chef de la diplomatie israélienne, David Lévy, et le n°2 de l'OLP, Mahmoud Abbas, dit Abou Mazen. L'émissaire américain Dennis Ross et son homologue européen Miguel Moratinos assistaient à la cérémonie. Il s'agit en fait d'un second départ. Les travaillistes et l'OLP avaient procédé à un premier lancement le 5 mai 1996, en pleine campagne électorale israélienne. A peine inauguré, l'immense chantier s'était arrêté avec le retour au pouvoir du Likoud. Après un retard de trois ans, les deux parties promettent de parvenir à un règlement permanent d'ici un an, conformément au calendrier de l'accord de Charm al-Cheikh. Mais cette dernière ligne est tout sauf droite. Sinueuse et parsemée d'embûches, elle pourrait n'aboutir nulle part.
Yasser Arafat revendique l'ensemble des territoires occupés. Ehud Barak refuse de revenir aux frontières antérieures à la guerre de 1967. Le premier veut faire de la partie arabe de Jérusalem le siège de son futur Etat. Le second refuse de céder la moindre parcelle de la «capitale éternelle du p