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Libération
Interview

Le porte-parole de l'Unamet reste très inquiet. «Pour l'instant, sur le terrain, rien n'a changé».

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publié le 14 septembre 1999 à 0h42

Darwin, envoyé spécial.

David Wimhurst est le porte-parole de la Mission de l'ONU au Timor oriental (Unamet). Il a répondu à nos questions au lendemain de la décision du président Habibie d'autoriser l'envoi au Timor oriental d'une force internationale de maintien de la paix.

L'offre de Djakarta est-elle sincère, ou s'agit-t-il d'une nouvelle manoeuvre?

L'Indonésie n'avait pas d'autre choix, étant donné la situation au Timor-Est, qui est complètement inacceptable. Le territoire est désormais totalement dévasté. En outre, Djakarta se devait de répondre à l'insistance de la communauté internationale à intervenir. Si l'Indonésie donne le moindre signe d'un manque de sincérité, la communauté internationale ne pourra que se sentir cette fois-ci complètement outragée. Il sera alors nécessaire de prendre des mesures.

Est-ce là le résultat des seules pressions internationales? Quelles ont été les plus efficaces?

Les pressions ont été à la mesure de l'horreur suscitée par ce qui s'est passé. Le pouvoir indonésien a basculé quelques heures après la rencontre à Djakarta entre le gouvernement et la délégation du Conseil de sécurité qui revenait de Dili. Les dirigeants des pays qui ont participé au sommet du Forum économique Asie-Pacifique (Apec) à Auckland (Nouvelle-Zélande), les Etats-Unis notamment, ont fait des déclarations très fortes.

S'agissait-il de convaincre davantage le chef d'état-major, le général Wiranto, que le président Habibie?

C'est l'ensemble de la direction indonésienne qu'i