Lusaka, envoyé spécial.
La circoncision est-elle appelée à devenir un nouvel instrument de prévention contre le sida? On pourrait le croire à suivre les conclusions d'une étude épidémiologique présentée hier à Lusaka lors de la Conférence internationale sur le sida en Afrique, révélant un aspect très protecteur de cet acte médico-culturel. Cette étude, réalisée sous l'égide de l'Onusida, a été lancée dans le but de comprendre une des questions les plus troublantes sur le front du sida: pourquoi certaines grandes villes africaines ont-elles un taux relativement faible de séropostifs alors que d'autres ont un taux très élevé, et cela alors qu'elles ont les mêmes situations sociales et politiques de prévention?
Effectuée de juin 1997 à mars 1998, ce travail a constitué à mesurer puis à comparer les taux de prévalence dans quatre grandes villes; dont deux qui ont une épidémie très forte: Endola, en Zambie, où près de 23% des adultes de plus de 15 ans sont contaminés, Kisumu, au Kenya (20% des adultes); avec Cotonou au Bénin (3%) et Yaoundé au Cameroun (4%). Dans chacune d'elles, un échantillon de 1 000 hommes et 1 000 femmes (entre 15 et 49 ans) ont été interrogés. De même que les prostituées. Les types de virus circulant ont été également analysés.
Un premier constat s'impose: «Les différences d'épidémie ne peuvent pas résulter de variations de comportements sexuels», a expliqué Anne Buve de l'Institut des maladies tropicales d'Anvers. En second lieu, ce n'est pas la faute" du typ