La plupart des journaux consacraient hier plusieurs pages au dernier
attentat de Moscou. Dans la majorité, le ton était sévère à l'égard du pouvoir. Le quotidien Segodnia, propriété du groupe Most (opposition au Kremlin), écrit sous le titre «Et après, la panique»: «Selon une source fiable des services secrets, les actes terroristes à Moscou ont déjà atteint la moitié de leurs objectifs: "L'explosion de jeudi dernier a laissé les habitants désemparés. Celle de lundi a provoqué la peur. La troisième s'il y en a une sera plus terrible encore et sèmera la panique. C'est la psychologie du terrorisme. Selon les experts, la panique engendrera deux scénarios. Le premier: des pogroms anticaucasiens. On chassera les Caucasiens de Moscou ou on leur fera subir des persécutions physiques. Second scénario: des manifestations massives contre le pouvoir, jugé incapable de lutter contre le terrorisme. On attaquera des institutions officielles. Ces deux scénarios sont profitables aux terroristes et néfastes pour l'Etat. Dans les deux cas, l'introduction de l'état d'urgence est inévitable avec déploiement de troupes, couvre-feu, censure et annulation des élections. La mort du premier Caucasien innocent tué par la foule provoquera une tempête au Caucase et au Daguestan où 50% de la population est armée. On assistera aussi à des manifestations des diasporas dans les grandes villes du pays et à une union des républiques caucasiennes contre Moscou. Les analystes croient que "si l'on veut int