New York, de notre correspondant.
Critiquée pour son inaction face à la crise au Timor oriental, l'ONU vient finalement de passer la vitesse supérieure. Après douze heures de négociation marathon, à 1 h 30 du matin (heure de New York), mercredi, le Conseil de sécurité a voté à l'unanimité une résolution autorisant l'envoi d'une force multinationale à Dili afin de restaurer l'ordre et la paix. «Ce n'est pas si souvent que les Nations unies travaillent aussi vite, a résumé l'ambassadeur britannique Jeremy Greenstock, en présentant le texte, j'espère que cela montre que les priorités du Conseil sont les bonnes et que nous avons su répondre avec rapidité à l'appel du secrétaire général.»
Mission claire. Depuis l'aval donné dimanche par le président Habibie au déploiement de troupes internationales à Timor, Kofi Annan n'a cessé de souligner l'urgence de la situation. Ayant décidé de parrainer l'accord de paix qui a débouché sur le vote en faveur de l'indépendance du 4 septembre, l'ONU n'avait rien pu faire contre les massacres perpétrés depuis par les milices nationalistes. «Cette fois, on ne pourra pas dire que les Nations unies se croisent les bras, remarquait hier un diplomate, nous avons une mission claire et précise.»
Selon de nombreuses sources, la force internationale, forte de 7 000 à 8 000 hommes, pourrait débarquer à Timor «ce week-end ou lundi au plus tard», depuis le port de Darwin, en Australie. La résolution 1 246 précise que la force «est placée sous une structure de