Menu
Libération

Kosovo: l'heure de vérité pour l'UCK . A la fin de la semaine, la résistance albanaise doit avoir déposé les armes.

Article réservé aux abonnés
publié le 17 septembre 1999 à 0h45

Pristina, envoyé spécial.

A l'entrée de la réunion, au quartier général de la Force internationale de sécurité pour le Kosovo (Kfor), les officiers d'état-major occidentaux affichent une mine fermée. «L'heure de vérité, lâche l'un d'eux, sourire crispé, nous voilà devant l'obstacle. Tout a été préparé pour que ça passe, mais chacun craint une dérobade de dernière minute.» Trois mois d'âpres discussions avec la direction de l'Armée de libération du Kosovo pour aboutir à cette ultime rencontre, hier, au cours de laquelle le général Michael Jackson, patron des troupes de l'Otan, et le général Agim Ceku, commandant de l'UCK, devaient conclure la démilitarisation de la résistance albanaise. Etape fondamentale dont dépend la suite du processus de normalisation politique dans la province.

A la fin de la semaine, les combattants indépendantistes devront avoir déposé leurs armes, et leur organisation militaire aura cessé d'exister. En échange de quoi, la plupart des rebelles démobilisés seront intégrés dans une unité de protection civile forte de 3 000 hommes d'active et de 2 000 réservistes, dépendant de la mission des Nations unies au Kosovo (Minuk) et entraînés par les soldats de la Kfor.

«Conformément à ses engagements, l'UCK a bien rendu l'essentiel de ses armes, confie un officier, cette phase de l'opération ne semble pas poser de problème.» En revanche, le mouvement indépendantiste a annoncé son intention de défiler en uniforme, samedi, dans les rues de Pristina. Et cette parade