Moscou, de notre correspondante.
La Russie a connu hier son cinquième attentat en moins de trois semaines. A Volgodonsk, au sud-ouest du pays, l'explosion d'une bombe a tué 17 personnes, portant le macabre bilan à 292 morts depuis le 31 août. Les autorités ont en outre annoncé avoir évité six attentats à Moscou. Selon les enquêteurs, la bombe, qui a explosé vers 6 heures du matin, avait été placée dans un camion garé le long d'une rangée d'immeubles. D'une puissance équivalant à plus de 300 kg de TNT, elle a détruit toutes les façades. Mais les bâtiments ne se sont pas effondrés comme lors des derniers attentats à Moscou, où les charges avaient été placées en sous-sol, sous les murs porteurs. D'où un bilan plus «léger».
«Comités de maison». Les enquêteurs recherchaient hier un homme qui a été vu quittant le camion quinze minutes avant l'explosion. Le FSB (ex-KGB) a d'emblée annoncé qu'il s'agissait d'un «acte terroriste», «un maillon de la même chaîne» d'attentats qui secoue le pays. Volgodonsk, une ville de 200 000 habitants dans la région de Rostov-sur-le-Don, n'a rien de particulier, si ce n'est de se trouver dans le Sud, non loin du Caucase russe. Les télés ont montré les images désormais habituelles d'habitants hébétés, serrant des enfants dans leurs bras ou cherchant les leurs dans les décombres, des sauveteurs dégageant à la pelle des gravats pour trouver des survivants, des ambulances évacuant les blessés (70, dont 21 graves). Les journaux télé sont maintenant presque