La France n'a pas attendu pour se féliciter du succès du président
algérien. Selon l'agence APS, Jacques Chirac lui a téléphoné pour saluer «sa victoire sur les prêcheurs de la haine et de la confrontation», ainsi que «le peuple algérien pour son attachement à la concorde». Il aurait aussi fait part du «désir de la France de développer les rapports avec l'Algérie afin qu'ils soient un modèle dans les relations internationales». Hubert Védrine n'a pas été en reste. «Il y a là une attente et une confiance qui devraient lui permettre de mettre en oeuvre encore plus vite et plus concrètement tout ce qu'il a annoncé, et qui est déjà considérable», a-t-il affirmé.
La France, qui avait provoqué l'ire de Bouteflika en exprimant sa «préoccupation» après la fraude qui avait entaché son élection, entend profiter de l'occasion pour effacer cet épisode. Surtout que ses relations avec Alger, revenues au beau fixe après la visite de Védrine en juillet à Alger, ont pris un nouveau petit coup de froid. Certes, la visite de Jacques Chirac en Algérie reste programmée et Bouteflika rencontrera Lionel Jospin dès mardi à New York en marge de l'assemblée générale de l'ONU. Mais le président algérien a récemment haussé le ton, signe immuable d'une volonté d'obtenir davantage de la France. Objet du litige: la reprise des vols d'Air France vers son pays et l'escale qu'il avait accepté de faire à Paris sur la route de New York, qu'il a finalement refusée, réclamant une visite officielle en bonne et due