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Libération

Blocus russe contre la Tchétchénie. Quelque 30000 soldats ceinturent les frontières de la république.

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publié le 20 septembre 1999 à 0h47

La Russie durcit sa pression contre la Tchétchénie. Alors que

l'aviation poursuit ses bombardements, faisant au moins 20 morts selon Grozny, quelque 30 000 soldats des troupes fédérales se sont déployés hier le long des 650 km de frontières tchétchènes interdisant tout mouvement vers et hors de la république rebelle. Des sources informées, citées par les médias russes, affirment que les troupes fédérales s'apprêtent à mener une opération d'envergure pour en finir avec les extrémistes islamistes qui ont mené deux attaques au Daguestan en août et en septembre. Les islamistes sont également soupçonnés d'être les instigateurs de la vague d'attentats qui a fait 292 morts en Russie depuis le 31 août. «C'est un blocus pur et simple», a dénoncé le porte-parole de la présidence tchétchène, Selim Abdoumouslimov. Le «ministre des Affaires étrangères» tchétchène, Ilyas Akhmadov, affirme que le gouvernement pourra envisager l'extradition des instigateurs présumés de la vague d'attentats en Russie quand Moscou aura apporté la preuve que les coupables sont tchétchènes. Il pose néanmoins comme condition que la Russie extrade elle-même les «criminels de guerre qui ont commis un génocide contre le peuple tchétchène en 1994-1996».

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a affirmé, dimanche à la télévision RTR, que les rebelles islamistes du Daguestan agissant depuis la Tchétchénie sont manipulés par des pays musulmans qui cherchent à prendre le contrôle des ressources énergétiques du Caucas