Darwin envoyé spécial
Le débarquement de la Force internationale pour le Timor oriental (Interfet) devait commencer aujourd'hui. La nouvelle a été annoncée hier à Darwin par le Premier ministre australien, John Howard. Le chef du gouvernement était venu saluer les contingents d'une vingtaine de pays qui auront pour mission de rétablir l'ordre au Timor-Est, de protéger la Mission de l'ONU sur le territoire (Unamet) et surtout de venir en aide aux populations terrorisées par les milices. Dès hier soir, neuf navires australiens, britanniques et néo-zélandais étaient positionnés au large de l'île. A Darwin, qui sert de tête de pont au contingent international, des milliers de soldats attendaient l'ordre d'embarquer dans les avions de transport de troupes, tandis que d'autres militaires continuaient d'arriver de toutes parts: 155 soldats français de Nouvelle-Calédonie, sur un total de 500 attendus, ont ainsi été acheminés sur place hier.
Il n'y aura pas à proprement parler d'avant-garde: le débarquement au Timor-Est sera rapide et impressionnant. Ainsi en a décidé le général australien Peter Cosgrove, le commandant en chef des quelque 7500 hommes composant l'Interfet. «Une fois sur place, nous irons vite, a-t-il révélé hier. Les effectifs vont croître rapidement jusqu'à ce que nous parvenions à l'effectif normal.» 2500 hommes, des Australiens et des Gurkhas, les soldats népalais employés par l'armée britannique, devraient aborder les côtes timoraises lundi midi, à bord des navires