New York, de notre correspondant.
«Les relations entre la France et l'Algérie ont été autrefois exemplaires, elles doivent le redevenir.» C'est en ces termes que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a résumé le petit déjeuner qu'il a partagé hier matin à New York avec Lionel Jospin, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Pour cette première rencontre, le ton était à l'évidence à une volonté de normalisation entre Paris et Alger. A l'issue des entretiens, tous deux ont d'ailleurs annoncé un échange de visites officielles pour les mois à venir. «Le Président algérien viendra à Paris quand il le souhaitera», a précisé Lionel Jospin, répondant ainsi au souhait de Abdelaziz Bouteflika. Et ajoutant que lui-même et Jacques Chirac se rendront en Algérie prochainement. Souriant à l'adresse de son interlocuteur, le Premier ministre français semblait totalement satisfait des discussions. «Nous avons parlé de l'Algérie et de la France, a-t-il déclaré, de nos relations, de la compréhension de ce qui s'est passé, de notre difficulté à nous situer par rapport à l'Algérie ces dix dernières années et nous avons parlé plus encore de ce que nous avons à construire et à bâtir dans les années qui viennent à partir de cette chance historique que représente la présence d'Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Algérie.» Prévu pour une heure, de 8h30 à 9h30, le petit déjeuner a en fait duré près de deux heures. Outre Jospin et Bouteflika, les deux ministres des Affaires étrangères étaient p