Menu
Libération

La Terre se peuple un peu moins vite. Le rapport annuel de l'ONU dresse un bilan contrasté sur la démographie.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 septembre 1999 à 0h50

La croissance démographique continue de se ralentir sur la planète

Terre, qui franchira quand même le cap des six milliards d'habitants aux alentours du 12 octobre, prévoit le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap). Cinq ans après la conférence du Caire, qui avait donné le coup d'envoi à une mobilisation mondiale contre la surpopulation, le rapport annuel du Fnuap, publié hier, dresse un bilan contrasté du chemin parcouru et s'inquiète du peu d'empressement des pays riches à tenir leurs engagements financiers. Au chapitre des bonnes nouvelles, la population mondiale n'augmente plus «que» de 78 millions d'individus par an, contre environ 90 millions au début de la décennie. Depuis 1994, nombre de pays ont intégré la population dans leur politique de développement et promu de nouvelles mesures en faveur des droits des femmes. Grâce à la baisse plus rapide que prévu des taux de natalité, la terre ne devrait compter en 2050 que 8,9 milliards d'habitants (au lieu des 9,4 annoncés en 1996).

Reste que les progrès sont très inégaux au sein des pays en développement, où vivent 80% des humains et qui représentent 95% de la croissance démographique. Tandis qu'en Europe ­ seul continent en voie de déclin démographique ­, la fécondité moyenne a dégringolé à 1,4 enfant par couple, les femmes de l'Afrique subsaharienne continuent à avoir en moyenne 5,5 enfants, contrairement à celles d'Asie et d'Amérique latine, dont la fécondité a baissé de plus de moitié en cinquante ans (de 6