Dili, envoyé spécial.
Le général Peter Cosgrove, commandant en chef de la Force internationale pour le Timor oriental (Interfet), a reconnu hier à Dili qu'à peine 3 000 hommes, sur un total de 7 500 prévus, avaient été déployés sur le territoire en l'espace de quatre jours. Un porte-parole de l'Interfet, également interrogé hier, ne faisait quant à lui état que de «plus de 2 000 hommes», un chiffre déjà cité deux jours auparavant. Points stratégiques. On est loin, quoiqu'il en soit, du débarquement «rapide», promis par le général à Darwin, la veille du lancement de l'opération. Les soldats de l'Interfet étaient encore hier absents de la plupart des quartiers de Dili. Ils ne sont pour l'instant parvenus qu'à «sécuriser» l'aéroport, les locaux de la mission des Nations unies (Unamet), le port et quelques points stratégiques dans ses environs immédiats. Un détachement de la force s'est également installé hier dans la ville voisine de Baucau. «La situation est loin d'être satisfaisante partout à Dili, a reconnu le général Cosgrove, et nous allons à partir d'aujourd'hui accélérer un peu le rythme de notre déploiement de manière méthodique.» Echange de tirs. Le général a fait pour la première fois état d'échanges de coups de feu entre ses hommes et des éléments armés pendant la matinée. Selon des témoins, les soldats britanniques de l'Interfet ont fait usage de leurs armes contre des miliciens dans les environs du port. Ils auraient également échangé des tirs avec des soldats in