Menu
Libération

Deuxième round pour Pinochet.Un magistrat britannique va statuer sur son extradition.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 septembre 1999 à 0h41

Londres de notre correspondant

Après les lords, qui avaient décidé en mars que Pinochet ne pouvait être exempté des crimes commis en son nom pendant ses dix-sept années de dictature, un juge britannique va devoir juger cette semaine si le vieux dictateur peut être extradé vers l'Espagne. Pratiquement un an après l'arrivée en Grande-Bretagne de Pinochet et onze mois après sa mise aux arrêts à la demande du juge espagnol Baltasar Garzon, Ronald Bartle, magistrat au tribunal de Bow Court à Londres, entame ce lundi l'examen du dossier transmis par Madrid. Pinochet, vieux, malade et fatigué, sera absent des audiences, qui devraient durer environ une semaine, mais le sénateur à vie devra assister dans environ trois semaines au verdict du magistrat londonien, qui pourrait clarifier quelque peu le maquis juridique dans lequel se débat l'ancien chef d'Etat chilien.

Charges très limitées. Les procédures d'extradition même entre deux démocraties européennes sont longues et complexes, et l'arrêt du juge Bartle ne signifie pas un épilogue de l'affaire Pinochet, qui, depuis un an, empoisonne les relations entre le Chili, la Grande-Bretagne et l'Espagne, et embarrasse le gouvernement travailliste de Tony Blair. Le magistrat, mandaté par Madrid, qui doit écouter les superavocats du général et du parquet britannique, doit décider si l'Espagne a juridiction pour faire passer en procès le général, qui vient de célébrer ses 83 ans. Une question d'autant plus complexe que les lords, qui représente