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Libération

Le bourbier tchétchène.Moscou a évoqué pour la première fois une intervention terrestre.

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publié le 27 septembre 1999 à 0h53

Moscou de notre correspondante

Pour la première fois, les autorités russes ont évoqué hier la possibilité d'une intervention terrestre en Tchétchénie. Sur le terrain, les militaires ont poursuivi ce qui est présenté comme une réplique de l'opération de l'Otan au Kosovo: l'aviation a multiplié les raids, visant notamment les infrastructures stratégiques utilisées par les «terroristes».

«Nous avons plusieurs versions de plan d'opération terrestre, a annoncé le ministre de la Défense Igor Sergueïev, elles seront appliquées en fonction de la situation.» Jusqu'à présent, l'armée, traumatisée par sa débâcle de 1996 face aux Tchétchènes, semblait reculer devant une invasion massive et préférer des bombardements ciblés, du type de ceux des Alliés au Kosovo. Certains analystes estiment toutefois que ces raids sont le prélude à des actions terrestres ponctuelles, visant notamment à «liquider les bandits» et à détruire leurs bases d'entraînement.

«Punition». Moscou accuse le chef de guerre Chamil Bassaïev et le Jordanien Khattab, héros de la guerre russo-tchétchène (1994-1996), d'être derrière la vague d'attentats qui a fait 293 morts en Russie. Les deux chefs de guerre ont, par ailleurs, dirigé les récentes incursions armées au Daguestan, et Moscou redoute une nouvelle attaque. Enfin, pour justifier la «punition» de la Tchétchénie, la Russie reproche au président modéré Aslan Maskhadov d'avoir laissé faire les «terroristes» sur son territoire.

Blocus. Pour la quatrième journée, l'aviatio