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Libération

Raids meurtriers en Tchétchénie. 50 personnes auraient péri lors de la 5e journée de bombardements russes.

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publié le 28 septembre 1999 à 0h54

Moscou, de notre correspondante.

La Russie a poursuivi hier ses bombardements sur la Tchétchénie, apparemment les plus violents depuis le début de sa campagne aérienne. Pour la cinquième journée, les appareils russes ont attaqué la capitale, où, selon Moscou, se trouvent des infrastructures des «bandits», et l'est du pays, qui abrite «les bases des terroristes». A Grozny, les bombardiers ont une nouvelle fois visé une raffinerie de pétrole. D'après la présidence tchétchène, deux familles ont péri sous les décombres. Ces raids avaient fait hier une cinquantaine de morts. Une quinzaine d'habitations ont également été détruites à proximité de la capitale et six personnes tuées.

D'après Grozny, près de 15 000 personnes, ayant fui les bombardements, sont réfugiées dans la capitale. Largement détruite lors de la guerre russo-tchétchène (1994-1996), la ville n'a pas été reconstruite et les services publics sont largement déficients. D'après l'AFP, les habitants n'ont plus qu'une heure d'eau par jour, et le gaz et l'électricité sont régulièrement coupés. Par ailleurs, quelque 17 000 Tchétchènes auraient trouvé refuge en Ingouchie voisine, une petite république russe de 400 000 habitants. L'Ingouchie est désormais la seule voie de passage pour les Tchétchènes. Les frontières avec les deux autres voisins ­ le Daguestan et le territoire de Stavropol ­ sont fermées.

«Nous sommes victimes d'une agression du terrorisme international, a expliqué hier le Premier ministre russe, Vladimir Pouti