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Libération

Chaises musicales à la Commission européenne. Nombreux changements injustifiés à la direction générale.

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publié le 30 septembre 1999 à 0h56

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

La valse des têtes a commencé, hier, à la Commission européenne. Sur proposition du Britannique Neil Kinnock, commissaire chargé de la réforme administrative, le collège a décidé de muter une bonne partie des 42 directeurs généraux (DG) qui règnent en maîtres sur les services de l'exécutif bruxellois, parfois depuis plus de quinze ans. Deux d'entre eux sont purement et simplement licenciés. L'opération se veut symbolique de la nouvelle culture administrative promise par Romano Prodi, le président de la Commission: primauté de la compétence sur la nationalité, suppression des baronnies, fin du sacro-saint «équilibre géographique», réduction du nombre de services (à 35) et transparence des nominations. Las! l'équipe Prodi s'est prise, de belle manière, les pieds dans le tapis.

Gestion désastreuse. Ainsi Neil Kinnock a bien eu du mal à expliquer devant la presse les raisons du maintien à son poste du secrétaire général de la Commission, le Néerlandais Carlo Trojan. En effet, le second rapport du Comité des experts indépendants (Libération du 10 septembre) a dressé un tableau alarmant de l'état de l'administration communautaire dont Trojan est l'un des principaux responsables. Surtout, il est l'un des responsables de la gestion désastreuse des affaires de fraude et de népotisme par la Commission Santer. Kinnock a d'abord fait valoir qu'il était là depuis moins de deux ans (l'homme était auparavant secrétaire général adjoint).

Vendetta. Mais