Le président Mohammed Khatami est à nouveau attendu en France, fin
octobre. Profitant de sa venue à l'assemblée générale de l'Unesco, le dignitaire iranien devrait rencontrer des hauts responsables français, et probablement le président Jacques Chirac. Selon une source diplomatique, le Quai d'Orsay entend donner «un certain relief» à la première visite d'un chef d'Etat iranien en France depuis la révolution islamique de 1979.
Vin banni. Khatami était déjà attendu en avril mais son voyage avait été annulé pour des raisons de protocole (Libération des 30 et 31 mars). La position de Téhéran, qui avait exigé que le vin soit banni des réceptions, avait été jugée inacceptable par l'Elysée et le Quai d'Orsay. Du côté français, on avait déployé des trésors d'imagination pour éviter l'écueil, remplaçant les déjeuners et dîners par un «goûter présidentiel», mais l'Iran avait refusé tout compromis. Pourtant, c'est Téhéran qui a relancé l'idée d'une visite. Cette fois, ce ne sera pas une visite d'Etat, donc pas de repas officiels. Paris est demandeur aussi. Pour l'Union européenne, il faut soutenir coûte que coûte la politique d'ouverture du président iranien dont la position est jugée fragile. Quitte à fermer les yeux sur les récentes condamnations à mort d'étudiants. «Selon l'analyse de l'UE, la volonté de réforme de Khatami est sérieuse. Et la conclusion est que, contrairement à ceux qui croient qu'un soutien déclaré des pays européens peut le gêner, il faut l'aider dans le bras de f