Tokyo, de notre correspondante.
Une alerte nucléaire sans précédent a été lancée hier, au Japon, dans un rayon de 10 km autour de l'usine de traitement de l'uranium de Tokai-mura, à environ 140 km au nord-est de Tokyo, après un grave accident survenu dans la matinée. Le gouvernement, réuni d'urgence dans la soirée autour du Premier ministre Keizo Obuchi, a décidé de mettre en oeuvre tous les moyens publics pour faire face à la catastrophe. Selon un haut responsable cité par l'agence Kyodo, Tokyo pourrait même demander l'aide des forces armées américaines stationnées au Japon, étant donné son manque d'expérience face à ce type d'incident. «Il s'agit d'un accident sans précédent dans notre pays et les dommages pour l'environnement peuvent être importants», a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Fenêtres fermées. La chaîne publique de télévision NHK a aussitôt interrompu ses programmes pour diffuser des informations en continu. Des milliers de personnes étaient confinées chez elles hier soir, avec pour consigne de maintenir les fenêtres fermées. Les routes menant au site de Tokai-mura ont aussitôt été interdites à la circulation. Trois employés de l'usine ont été fortement irradiés par la réaction nucléaire qui s'est produite dans l'usine de fabrication de combustible. On apprenait aussi, tard dans la soirée, que onze autres personnes avaient été également contaminées.
Peu de détails étaient fournis sur les circonstances de l'accident. Mais, selon les experts interrogés par le